Au premier regard on plonge dans les abysses des fonds marins qu’elle a fréquenté et on pense aux coquillages merveilleux des mers chaudes. Des concrétions, des tubulures, des formes foisonnantes qui semblent encore flotter, à peine échappées de leurs eaux. L’artiste parle avec émerveillement des nudibranches, ces sortes de limaces marines qui ont des couleurs chatoyantes.
Elle prend des risques pour donner vie à ses coraux, ses coquillages… Ce délicat mélange d’observation figurative et de rêves est un prétexte pour nous parler avec délicatesse de la vulnérabilité de notre environnement. Elle y ajoute son intuition, sa façon d’exister au monde.
L’élégance, les torsions, la densité colorée des sculptures nous permet de nous égarer, de nous sentir flotter, emportés par l’ondulation des mouvements des eaux profondes.
Son travail oscille toujours sur un équilibre fragile entre la rigueur des contraintes techniques et la liberté, l’invention qu’elle donne à son geste créateur.